Le logiciel libre pour tous: « Le paradoxe du libre confisqué » (2)

5 réponses

  1. ROYER dit :

    Bonjour,

    En relisant le très bon papier de Guy, je ne peux m’empêcher de penser à Microsoft qui a passé une convention avec la Ville de Lyon. Ceci conduit à ce que Microsoft appuie la formation des médiateurs entre informatique et public. Quelle conséquence pour faire passer l’idée du logiciel libre ?

    Microsoft va-t-il aider les animateurs à avoir un jugement objectif sur tous les logiciels ? Microsoft va-t-il présenter les logiciels libres pour le grand public en montrant tout leur intérêt pour réduire la fracture numérique ?

    Les professionnels ne sont pas influencés par les partenariats entre les communautés publiques et Microsoft. En revanche, ces partenariats doivent aider Microsoft à conserver son monopole sur les machines vendues en grandes surfaces.

    Les acteurs politiques se rendent-ils compte de la difficulté dans laquelle ils placent les médiateurs entre l’informatique et le grand public ? Uniquement la communication faite sur le partenariat suffit à Microsoft pour vendre en super-marchés à des acheteurs qui ne se poseront même pas la question de rechercher un meilleur rapport qualité prix. Comment les animateurs d’espaces publics peuvent-ils aller à contre courant ?
    JYR

  2. François dit :

    Bonjour,

    Je rejoint JY sur le principe mais il y a quand même quelques points à préciser :
    Concernant IE et FF, d’une part fonctionnalités sont différentes, d’autre part, FF apporte, outre le fait d’être libre, le fait d’être dispo sur toutes les plateformes et de pouvoir se prendre dans la poche… Ceci fait que toute personne utilisant FF pourra le faire sur la machine qu’il voudra utiliser, que ce soit un mac, un pc, un pda… et que cette machine soit sous Win ou sous Nux…

    Concernant la « formation », il est bien évident que les GULs, GULLs, EPN et autres associations ne sont pas des organismes de formation et ne doivent surtout pas le devenir (ne serait-ce que pour des raisons légales et de concurrence déloyales)…
    Cela dit, il est effectivement tres important d’aprendre une méthodologie, une philosophie plutôt qu’un logiciel qui n’existera plus dans quelques années…

    Comment inciter les gens à utiliser du libre ? Comment résoudre ces pb de téléchargement évoqués ? Pour le grand public, une méthode simple fait ses preuves : dans une association dont je m’occupe, nous distribuons à chaque adhérent un « kit de bienvenue » contenant, entre autres, un CD rempli de logiciels libres triés par nos soins et disposant d’une interface agréable. De plus, ils retrouvent l’ensemble des logiciels sur les machines de l’association…

    Enfin, le dirai que les associations faisant la promotion du libre n’ont pas le même fonctionnement que les autres. Bien souvent ces associations n’ont pas de local et pas de matériel propre… historiquement parce que les municipalité ne voyaient pas l’interet de leur préter un local et que les cotisations sont trop basses pour acheter du matériel, mais aussi certainement idéologiquement pour ne pas rentrer dans un « moule » usité et pollué par les idées combatues…

  3. Guy PASTRE dit :

    Je suis d’accord avec toi, Jean-Yves sur le fait de ne sensibiliser les publics prioritairement sur des fonctionnalités transposables et transportables de logiciels en logiciels.

    Par contre dire que le libre saura se défendre auprès du grand public je précise, j’en doute pour le moment.
    En effet, et je vais parler du public que je connais, à fonctionnalités et coût égal avec du propriétaire, ce n’est pas l’aspect philosophique qui fera pencher la balance…

    Je crois qu’il y a un vrai travail d’adaptation et de prise en compte des utilisateurs finaux à faire qui doit se traduire par des évolutions concrêtes et visibles en terme d’accessibilité au sens large.

  4. JYR dit :

    Concernant, FF et IE, je serais tenté de trouver bien qu’il n’y ait plus de différences fonctionnelles.

    Il faudrait que les formateurs se dégagent d’un logiciel spécifique pour former aux fonctions génériques. On n’apprend pas à conduire une Renault Twingo ou une Peugeot 107, mais une automobile. Quand j’ai appris le tournage et le fraisage, je devais passer d’une machine à l’autre et l’examen ne se passait pas sur le modèle de machine utilisé pour l’apprentissage. Pourquoi en serait-il autrement pour une informatique mature ?

    Les éditeurs nous aident en se mettant d’accord sur des normes, voire en laissant émerger des standards qui se dégagent par leur succès.

    Plus les logiciels seront utilisés et matures, moins il y aura de différences sur le fond. C’est à ce qui est générique qu’il faut dorénavant former en laissant la liberté à chacun d’employer l’outil qu’il souhaite. La liberté, ce n’est pas d’imposer le logiciel libre, mais de le rendre accessible.

    Si la formation est faite sur un logiciel et que l’utilisateur emploie un autre chez lui, c’est que la formation est pertinente.

    Ensuite, le libre saura défendre ses arguments…

  5. JYR dit :

    Le constat de Guy semble irréfutable. Il oublie de signaler le rôle de l’école et de la formation professionnelle. Malheureusement, les enseignants et formateurs semblent aussi démunis que les animateurs d’EPN.

    Il faudrait que les uns et les autres prennent conscience que les éditeurs de logiciels ne sont pas responsables de la formation des utilisateurs. Pour éviter que le logiciel libre tombe dans le travers de Microsoft, dont le marketing a masqué les qualités des logiciels pour permettre de bricoler sans apprentissage (et sans déranger les services de support aux utilisateurs).

    Ceci ne se fera que pas une formation des futurs utilisateurs partant des objectifs à atteindre avec confort et productivité et montrant les normes et standards qui sont à l’interface entre les utilisateurs et les outils pour atteindre ces objectifs. Les spécificités des logiciels sont alors du second ordre. Il faudrait déjà former les divers médiateurs. Nous n’en sommes pas encore à la prise de conscience…

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